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 Montreal is dead. Welcome to Zombieland, run for your life and please try not to die as well!

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2 participants
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Ariel

Ariel


Messages : 36
Date d'inscription : 20/09/2011
Age : 33
Localisation : Plateau Mont-Royal

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MessageSujet: Montreal is dead. Welcome to Zombieland, run for your life and please try not to die as well!   Montreal is dead. Welcome to Zombieland, run for your life and please try not to die as well! Icon_minitimeSam 1 Déc 2012 - 2:26

-AWWW YEAAAHHH! T'ES DÉJÀ MORT, PFFFT. T'ES POCHE JO.
-Yeah sure thing bro. T'as vu le restant de pizza?
-JE L'AI DÉJÀ MANGÉ HAHAHA LOSER!
-'kay.

Ariel soupira. Joel avait invité Cinnamon à jouer à un jeu vidéo quelconque et il semblait bien que son ami était d'excellente humeur aujourd'hui. Heureusement, il allait rendre visite à sa sœur, il n'aurait donc pas à entendre les cris de joie du meilleur ami de son colocataire pendant bien longtemps. Avec un peu de chance, il n'aurait peut-être même pas mal à la tête d'ici les deux prochaines heures. Comment Joel pouvait supporter cet homme-là, Ariel n'en avait pas la moindre idée. Il avait vingt ans mais agissait en permanence comme s'il en avait dix.

Ariel s'empara de son sac blanc pour y ranger des accessoires qu'il comptait amener avec lui. Sa maison d'enfance n'était pas trop loin de son appartement, mais traîner quelque chose avec lui lui procurait un sentiment de sécurité. Ariel se sentait toujours mal à l'aise lorsqu'il se promenait en ville les mains vides. Lors de ses promenades nocturnes, il avait toujours ce sac avec lui, puisque la dizaine d'autocollants fluorescents qui y étaient collés lui garantissait un taux de survie supérieur à celui qu'il aurait s'il se promenait avec un sac qui n'en avait pas. Lorsqu'il faisait jour, même sans son sac, Ariel n'oubliait pas d'apporter avec lui un cahier à dessins et des crayons pour pouvoir sentir quelque chose de tangible entre ses mains. On ne savait jamais quand l'inspiration artistique pouvait se pointer, de toute façon, alors autant avoir le matériel nécessaire à disposition.

Puisqu'il savait qu'il risquait de veiller tard avec Nina, Ariel s'empara d'une lampe de poche. La dernière fois, il avait été négligent et Cinnamon, qui avait également veillé tard avec Joel (ET invité un bon nombre d'inconnus chez lui sans sa permission) lui avait flanqué la frousse en se cachant dans un buisson pour lui sauter dessus. Le tout avait résulté en un tout nouveau pansement sur le nez de Cinnamon, qui venait tout juste de guérir de sa dernière bataille de bar. Habitué par cette attitude, Ariel ne s'était même pas senti mal de l'avoir frappé. Il ne faisait qu'assurer sa survie envers un agresseur potentiel.

Le deuxième item qu'il ajouta à son sac fut sa caméra numérique. Nina voudrait sans doute lui montrer une scène d'art dramatique quelconque et il savait qu'elle aimait ça quand il la filmait. De plus, même s'il éprouvait un peu de ressentiment envers ses parents, Ariel adorait sa famille plus que tout au monde et si une opportunité d'immortaliser une scène familiale se présentait, il n'allait pas la rater.

Finalement, après avoir ajouté à son sac les essentiels (porte-feuille, clefs, etc.), Ariel craqua et décida d'emmener un calepin avec lui pour faire des petits dessins au cas où il se retrouverait dans une situation inconfortable (sa sœur et son petit-ami en pleine… conversation, par exemple. Oh non, pourquoi pensait-il à ce genre de choses-là). Il se réconforta en se répétant en boucle que ce n'était pas parce qu'il se cherchait une excuse pour ne pas accorder la parole à ses parents au cas où l'un deux lui adressait la parole.

Ariel allait enfin sortir de chez lui lorsqu'il fut soudainement pris d'un horrible malaise. Il fouilla frénétiquement dans son sac à la recherche d'un objet en particulier. Ha, trouvé!

Ariel observa son reflet dans le long miroir accroché juste à côté de la porte d'entrée et replaça ses deux longues mèches d'en avant (mesurant toutes les deux quatorze centimètres exactement, merci beaucoup!) à l'aide de son peigne avec sa main droite tout en inspectant le derrière de sa tête avec sa main gauche, à la recherche de cheveux rebelles. Il n'en trouva pas en rangea son peigne d'où il venait à l'intérieur de sa pochette attitrée, calme. Il pouvait s'en aller maintenant!

-Au revoir Joel. Si mes estimations sont bonnes, je serai de retour vers minuit dix-sept.
Une courte pause durant laquelle les voix de Joel et Cinnamon provenant du salon et le bruit du clignotis des manettes cessèrent suivit le commentaire d'Ariel. Le silence fut vite rompu par des éclats de rire. Ariel roula des yeux. Sûrement une de leurs «inside jokes» qu'il ne comprendrait pas, comme 90% de leurs conversations.

-Ouais sure thing. On se voit plus tard bro.
-À TANTÔÔÔT, BLONDIE!

La main d'Ariel, qui avant commencé à tourner la poignée de porte, s'arrêta brusquement.

-Non. T'es mieux de ne plus être là quand je vais revenir, Cinnamon.
-Pfffft. On peut jamais rire avec toi, blondie!
-Non.

Ariel pouvait pratiquement entendre le sourire idiot de Cinnamon.

-Par contre, je tiens à te féliciter pour ton changement de ton. Le ton de voix naturel te va très bien, Cinnamon. Mieux que ton criage habituel. À la prochaine.

Sur ce, Ariel sortit enfin de son appartement pour se diriger vers sa voiture. Il était content d'avoir eu le dernier mot sur Cinnamon et en fit son moment de satisfaction de la journée.

Le trajet se fit sans encombres. Habituellement, Ariel observait les alentours et pouvait être distrait par les paysages mais aujourd'hui, il n'avait pas la tête à ça. Il pensait à sa sœur. Ça ne devait faire qu'une semaine à peine qu'il ne l'avait pas vue, mais Ariel s'entendait à merveille avec Nina et avait besoin de la voir régulièrement.

Enfin, il tourna le dernier coin de rue et se gara dans l'entrée. La voiture de sa sœur était la seule qui y était stationnée. C'était normal, après tout ses parents travaillaient encore à cette heure-là. Nina était là uniquement parce qu'elle n'avait pas de cours les vendredis, d'ailleurs, et lui-même avait déjà terminé son seul cours du matin.

Il frappa trois coups secs à la porte et attendit. Sa sœur ne prenait pas de temps à lui ouvrir, habituellement. Pourtant, une minutes s'écoula, et toujours pas de réponse. Était-elle dans la douche? Nina connaissait sa ponctualité, pourtant! Elle savait l'heure exacte à laquelle il arriverait!

Ariel frappa à nouveau à la porte, plus fort cette fois. La porte s'ouvrit après son premier coup. Étonné, Ariel fit deux pas en arrière et observa la porte. Il constata qu'elle n'avait pas été forcée et qu'elle n'avait tout simplement pas été refermée par son dernier utilisateur. Étrange. Pourquoi sa sœur aurait-elle laissé la porte ouverte si elle ne se trouvait pas à proximité?

Il poussa la porte et rentra à l'intérieur de la demeure.

-Nina..?

Toujours pas de réponse. Ariel allait monter au deuxième étage pour voir si sa sœur s'était assoupie dans sa chambre (ça lui arrivait souvent le lendemain des nuits blanches qu'elle faisait avec des amis) lorsqu'il remarqua que les fournitures du hall d'entrée étaient toutes sans dessus-dessous. On aurait dit qu'un ouragan avait passé ici. La vague inquiétude d'Ariel se changea en panique. Il s'était passé quelque chose ici. Quelque chose d'horrible.

Il fouilla dans son sac à la recherche d'un objet pouvant potentiellement servir d'arme. Sa main tomba sur une bouteille de spray de chasse-moustiques. Ce n'était pas vraiment une arme, mais ça ferait l'affaire s'il tombait face à face avec un cambrioleur. Un cambrioleur qui n'avait pas de fusil. Génial, il était complètement terrifié maintenant.

Suivant la trace d'objets brisés et renversés, Ariel aboutit finalement dans la cuisine. Aucun criminel en vue, mais sa sœur semblait avoir trouvé approprié de piquer un somme par terre. Ses cheveux blonds étaient ébouriffés et lui collaient au tempes, masquant son visage.

Oh! Il comprenait maintenant. Nina avait passé la soirée dans un endroit louche et était revenue vers midi, complètement soûle. Elle avait débarré la porte en vitesse, oublié de fermer la porte et foncé un peu partout sur son chemin en tentant de se rendre dans sa chambre. Elle n'avait pas pu se rendre plus loin que la cuisine, apparemment. Ariel s'accroupit à ses côtés et lui secoua gentiment l'épaule.

-Nina, holy shit. Allez, je vais t'aider à te relever.

Aucune réaction. Embêté, Ariel retourna sa sœur sur le dos pour pouvoir la prendre dans ses bras et la monter jusque dans sa chambre. Une fois qu'elle fut sur le dos, il la regarda à nouveau et son cœur manqua un battement.

L'expression de Nina était figée. Il s'attendait à la voir cligner difficilement des yeux, se remettant d'un lendemain de veille. Pas à la voir les yeux grand ouverts, vides de toute émotion.

Sa peau était froide. Ariel était celui qui avait une température corporelle froide, pas Nina. Nina se plaignait souvent que ses mains étaient glacées lorsqu'elle lui prenait les mains pour s'amuser.

Ariel retint sa respiration et approcha sa main droite du cou de sa soeur. Sa main tremblait, mais il avait besoin de savoir si Nina était vivante ou non. Pendant une dizaine de secondes, il ne ressentit aucun pouls mais finalement, il crut discerner un léger battement de coeur. Ariel se remit à respirer librement.

Son état était tout de même très inquiétant. Ariel jeta un regard aux alentours, cherchant du regard ce qui pouvait bien être la cause de l'apparent coma de sa soeur. La seule chose qu'il remarqua, se fut des bouteilles de coke vides. Pas d'alcool en vue. Il se rappela soudainement d'une conversation qu'il avait eue avec Nina au téléphone; sa soeur comptait se prendre en main et réduire sa consommation en boissons alcoolisées en les remplaçant par des boissons gazeuses. Apparemment, c'était sur le coke qu'elle avait jeté son dévolu. Et s'il se fiait à la quantité impressionnante de bouteilles vides, sa soeur avait tout simplement changé d'addiction plutôt que de complètement régler son problème.

Après avoir jeté un court coup d'oeil aux alentours, Ariel s'empara immédiatement de son téléphone cellulaire pour appeler une ambulance. Il était évident que Nina était dans un état critique et il avait assez perdu de temps. Juste au moment où il allait appeler sur le bouton «talk», Ariel crut voir un des yeux de sa soeur bouger. Il leva les yeux de son cellulaire pour pouvoir l'observer à nouveau.

-Nina..?
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Kyle

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MessageSujet: Re: Montreal is dead. Welcome to Zombieland, run for your life and please try not to die as well!   Montreal is dead. Welcome to Zombieland, run for your life and please try not to die as well! Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 9:37

Kyle ouvrit les yeux sur une pièce plongée dans la pénombre. À quelques mètres de lui, un écran de télévision brillait, le son ramené au niveau de simple murmure. Il était couché un peu de travers sur le canapé et y avait visiblement passé son après-midi entier. La soirée était tombée, une noirceur encore bleutée avec, et il n’y avait plus que la vague lumière des phares des voitures passantes pour éclairer la fenêtre donnant sur la rue. Kyle s’étira de tout son long, grimaçant sous l’afflux de sensations désagréables que son corps lui envoya. Il avait les muscles raides, particulièrement ceux de la nuque, et l’un de ses bras semblaient avoir été trop étiré, puis figé dans du coton, pour s’être trop longtemps balancé dans le vide. Kyle s’assit face à la télévision, courbé sur lui-même, les mains dans son visage. Il avait fait un somme de plusieurs heures et il était toujours crevé. Une impression stupide qui lui revenait souvent lorsqu’il dormait au beau milieu de la journée, comme si son sommeil était à tout coup tronqué, insuffisant. Il évitait lorsqu’il en était capable de s’assoupir ainsi.

Kyle se frotta les yeux vivement, puis se força à se mettre debout. Il s’étira à nouveau en lâchant un bâillement. Le loft paraissait désert. Il n’y avait que le bruit de la télé, ainsi qu’une vieille horloge au mur qui tiquait inlassablement pour remplir le silence. Kyle allait tout de même vérifier les deux chambres, plus la toilette, mais revint bredouille dans la pièce principale. Legan était parti.

À la télévision, la jeune dame qui présentait le bulletin de nouvelles de la soirée portait un masque blanc en papier. Kyle ne comprenait pas ce qu’elle débitait, le volume était trop bas pour ce faire, mais la vision du masque, grotesque, voire même déplacé, le gardait figé en place. Il y avait la rumeur d’une épidémie de grippe qui courrait un peu partout à travers le monde et les chiffres semblaient monter davantage chaque jour dans la ville de Montréal. Pour le moment, aucune mort n’avait été déclarée à ce sujet, aucune au Canada du moins. Kyle n’avait pas suivi l’histoire avec assiduité, car il s’était dit qu’il ne s’agissait encore que d’une panique dans le genre grippe H1N1, qui ne touchait sérieusement que les malades, les personnes âgées et les jeunes enfants. Kyle, qui était probablement au sommet de sa forme physique ou proche, ne risquait pas grand-chose en somme. Il lui suffisait d’être prudent dans les endroits publics pour éviter de l’attraper s’il le pouvait.

Le masque de la présentatrice lui parut étrangement morbide.

Kyle s’avança et éteignit la télévision d’un mouvement raide. Il se redressa au milieu de son salon peint d’une noirceur bleutée, soudainement assailli d’une sensation de vide, une émotion intense, à fleur de peau, comme s’il se trouvait en plein épisode insomniaque. La pièce lui sembla horriblement vaste l’espace d’une seconde, et il chancela, se voyant seul naufragé, perdu dans un océan noirâtre. Kyle se rassit sur le canapé en secouant un frisson. Il s’empara fébrilement de son téléphone cellulaire, constatant avec un certain soulagement qu’il n’était que sept heures du soir et que Legan lui avait laissé quatre messages.

“Sorry K, still stuck with the lawyer. Can’t be home for dinner. I think our fridge is pretty much empty. Just order something if you’re hungry.”

“Boooriiing. So fucking boooriiiing. Look at your phone Kyle and talk to me.”

“I need new skis. Winter’s approaching and mines are falling apart. Wanna come with me and Lydia tomorrow morning at the Intersport?”

“Love you. Now talk to me.”


Le dernier datait d’environ une demi-heure. Kyle serra son téléphone et poussa un long soupir, un sourire lui montant peu à peu au visage. Sa poitrine était chaude et son cœur y battait doucement, la main qui tenait l’appareil ramassée tout près. Il tapa :

“Hey, sorry, fell asleep. Planned to go see my aunt tomorrow, can’t go with u n Lyd, sorry next time!”

“Still love you. Even if u spam me instead of doing wtv obligatory shop business u have 2 do”


Kyle sourit dans le vide une fraction de seconde, le regard égaré quelque part au-delà du micro-onde de la cuisine, avant d’être sonné par son estomac gargouillant. Il n’avait pas mangé depuis midi et son ventre le lui faisait maintenant savoir. Constatant que le frigo était comme Legan l’avait affirmé; c’est-à-dire vide à l’exception d’une poignée de condiments et de légumes, Kyle se résolut à sortir en quête de nourriture. Leur quartier était majoritairement résidentiel, mais il y avait bien une petite bande de restaurants quelque part dans les environs, à une vingtaine de minutes de marche. Une petite promenade dans l’air froid du mois de novembre lui changerait les idées, tout en lui dégourdissant les jambes de son inactivité de l’après-midi.

Kyle bifurqua dans une rue inhabituelle, vers un chemin qui longeait l'extrémité d'un riche quartier. Celui dans lequel leur loft se situait n'était pas mal, mais il ne se comparait pas non plus aux immenses demeures entourées de hautes haies s'alignant les unes après les autres comme dans un coeur de banlieue. La séparation entre les deux univers était nette, presque déplacée. Kyle y venait rarement, parce qu'il ne pouvait s'empêcher de contempler les bâtisses en se demandant si la maison d'enfance de Legan y ressemblait. Il se perdait en conjonctures stupides et finissait par partir en courant, embarrassé sous le regard pointé d'une femme en robe de chambre qui le guettait au travers de son rideau.

L'impression de solitude ne l'avait peut-être pas décollé, si Kyle s'était machinalement décidé à prendre ce virage.

Un miaulement sonore le tira de ses réflexions. Kyle s'arrêta avec un sourire, baissant les yeux pour chercher le coupable. Il aperçut un chaton coincé dans une haie, une petite créature blanche comme neige dont les pattes rougeoyaient de sang, écorchées par les branches et les ronces. Kyle s'accroupit aussitôt, effaré, et s'appliqua tant bien que mal à libérer la pauvre bête miaulant maintenant à s'en casser les cordes vocales.

-Shhh, it's okay, it's alright, chuchotait-il tout bas. How did you get yourself into that mess, you poor thing?

Il avait l'habitude des animaux mal en point, avec toutes les heures bénévoles qu'il avait accordées au refuge pour animaux à deux rues de son ancienne demeure. Kyle réussit enfin à dégager le chaton et il réalisa sans trop de remord qu'il venait par le même coup de déformer la haie d'un autre. L'animal clopina devant lui, se tournant pour le fixer de ses grands yeux bleus. Kyle glissa une main sur son dos et sourit doucement alors que le chat se courbait de contentement, ronronnant et couinant successivement à cause de ses blessures. Il était adorable, le genre de vue qui donnait l'impression d'être frappé d'un coup de foudre. Kyle songeait déjà aux discours qu'il donnerait à Legan ("Mais son regard, son regard, Legan! Je te jure que t'aurais pas résister non plus! ") lorsqu'il entendit un cri résonner tout près. Cette fois, c'était bien humain. Et en provenance directe de la maison à la haie fautive.

Kyle sauta sur ses pieds avec inquiétude. Le chaton avait décampé, effrayé par son geste brusque, et ses yeux miroitaient en grand depuis l'autre côté de la rue. Kyle lui jeta un coup d'oeil chancelant, puis sursauta en entendant de nouveau des bruits curieux. Il y eut une nouvelle exclamation, un choc sourd comme si on venait de renverser un meuble lourd. Il s'y passait quelque chose d'anormal.

Kyle se mit en mouvement, se décidant à aller vérifier au moins l'état de la situation. Quelqu'un était peut-être en train de se faire agresser après tout. Il nota bien vite que la porte d'entrée de la demeure était grande ouverte, ce qui expliquait la clarté des sons projetés. Il pouvait y voir une trainée d'objets renversés, comme si quelqu'un s'était battu ou alors cogné partout, et face à une telle scène, Kyle glissa une main dans sa poche pour y repêcher son téléphone, 911 tapé à l'écran. Il s'engagea dans le hall en essayant de ne pas trop songer à l'effraction qu'il était en train de commettre, puis décida qu'il était sûrement mieux d'annoncer sa présence. (En réalité, il ne savait absolument pas ce qui était le mieux à faire, il improvisait selon son appréhension et sa montée d'adrénaline.)

-Hello, y'a quelqu'un? Somebody here? Je me demandais juste si vous aviez bes...

Il s'interrompit brutalement. Au bout du corridor, une fille se tenait au-dessus d'un garçon qui la maintenait par les épaules, la tête rejetée vers l'arrière. Mortifié, Kyle crut d'abord être tombé sur un couple en plein ébat, au coeur d'une scène de ménage ayant visiblement dégénérée. Sa bouche s'ouvrit pour balbutier des excuses machinales, les joues brûlantes et un fulgurant sentiment de honte lui montant à la tête. Kyle se mit à reculer avec précipitation, s'embourba les pieds dans une table de chevet renversée et s'effondra sur le sol dans un vacarme tonitruant. L'espace d'une fraction de seconde, plus rien ne bougea.
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